Une rentrée en perspective

Chers frères et sœurs,

L’apôtre Paul commençait sa lettre aux Romains en exprimant son désir de rencontrer cette communauté réputée pour sa foi (Rm 1/10). Dans le même esprit, je rends grâce à Dieu de vous rejoindre, communauté d’Auteuil, et de pouvoir partager avec vous les fruits que Dieu suscite.

Les fruits de cette rentrée sont de trois ordres : la fraternité, la célébration, le rayonnement. Nous allons faire connaissance, nous allons avoir l’occasion d’accueillir de nouvelles personnes, de nouvelles familles. À ceci tous sauront que nous sommes disciples du Christ Jésus par l’amour que nous aurons les uns pour les autres (Jean 13/35). La fraternité, c’est la capacité à se reconnaître, à associer un visage à un prénom – n’hésitons pas à nous communiquer nos prénoms, même si cela fait un moment que nous nous croisons. Les repas de paroisse seront d’excellentes occasions de tisser des relations interpersonnelles. La fraternité, c’est aussi le soutien mutuel, la solidarité entre nous. Ne laissons pas dans l’isolement des personnes qui ont de la peine à faire face à la vie quotidienne. Informons-nous des situations personnelles qui nécessitent du soutien, de l’accompagnement, en faisant de l’Entraide un relais pour chacun. Le scoutisme, qui reprendra à la fin de septembre, est le lieu d’excellence pour développer cette fraternité qui donne les moyens de devenir libre.

Le culte du dimanche est notre activité centrale. Il exprime le sens de notre vie. Nous y apprenons, ensemble, ce qu’est être humain à la suite de Jésus. Nous y découvrons les raisons de porter un regard positif sur le monde, sur ceux qui nous entourent. Nous y éprouvons la beauté de l’existence tout autant que sa dimension tragique, ce que traduisent la musique et les paroles qui retentissent. Nous y expérimentons la possibilité de vivre avec des personnes de tous âges, des personnes qui ne nous sont pas encore familières, des personnes dont les centres d’intérêt ne correspondent pas aux nôtres. Par le culte, nous constatons qu’il est possible de transcender les différences, les tensions, et de nous unir dans un même élan de vie.

Tout ceci ne saurait être vécu de manière égoïste. Nous ne sommes pas appelés à être une communauté repliée sur elle-même. S’il nous appartient d’être le sel de la terre, cela signifie que nous devons nous répandre hors de nos murs. S’il est question d’être la lumière du monde, cela implique que nous ne restions pas cachés dans notre temple (Mt 5/13-16), mais que nous y invitions largement nos contemporains. Le rayonnement n’est pas seulement une question de quantité de rencontres ou de personnes rassemblées. Le rayonnement, c’est d’abord ce qui est  offert en partage : nos convictions, notre théologie, notre patrimoine culturel. Ce sera l’occasion d’exercer notre intelligence pour réussir l’art délicat de la rencontre et de la communion.

Cette rentrée s’annonce fructueuse pour toutes ces raisons. Réjouissons-nous.

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