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Choisir de servir Dieu aujourd’hui
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Entrés en terre promise, les fils d’Israël se réunissent à Sichem pour faire le point et se projeter dans l’avenir. Et ils décident, ensemble, de servir l’Éternel (Josué 24). C’est ce que nous avons fait lors de notre Assemblée générale. Notons que ce ne fut pas seulement la famille de Josué qui s’engagea, mais toutes les tribus. Ainsi en va-t-il de notre vie d’Église : elle ne peut être l’affaire de quelques uns seulement. Servir Dieu concerne chacun, et pas uniquement le Conseil presbytéral.
Servir Dieu, c’est porter sur notre monde un regard éclairé par la grâce de Dieu. C’est ce que disent les Hébreux : devant leurs yeux, l’Éternel a accompli de grands signes (Jos 24,17). Il a accompagné son peuple parmi les difficultés. Il l’a gardé. Très concrètement, dans un contexte social et international particulièrement difficiles, nous pouvons offrir un tel regard. C’est le désespoir qui jette dans les bras des violents ou qui fait fuir dans la résignation. Aussi est-il précieux de repérer les élans de la grâce. Voilà ce qui nous garde de céder aux passions tristes. Reconnaître les actes d’amour inconditionnel, les combats pour la justice, les gestes de libération et pacification. Tout cela concourt à porter une autre lumière sur notre monde et à la rendre plus aimable aux yeux de nos contemporains.
Servir Dieu, c’est aussi une histoire d’exigence. Josué dit au peuple qu’il n’aura pas la force de servir le Dieu saint (Jos 24,19). Cette parole nous pique au vif. Elle anticipe l’exhortation de Jésus : être parfait comme notre père céleste est parfait (Matthieu 5,48). Cela souligne que la vie spirituelle ne saurait s’accommoder d’une forme de négligence. De même que nous avons besoin de nourrir notre corps d’une manière régulière avec des aliments qui nous apporteront l’énergie nécessaire pour chacune de nos journées, notre vie intérieure nécessite que nous lui consacrions du temps et des moyens. Elle ne peut être la variable d’ajustement de notre agenda sans quoi nous deviendrons une coquille vide.
Servir Dieu, c’est être sérieux dans nos engagements, dans les moyens que nous nous donnons pour mener à bien nos travaux, nos projets, que ce soit en Église, en famille, au travail, dans nos loisirs. La grâce de Dieu suscite en nous une exigence quant à la qualité de ce que nous entreprenons. C’est par cette exigence que nous participons à l’œuvre créatrice qui embellit le monde. C’est par cette exigence que nous transcendons les situations insatisfaisantes.
Notre service ne saurait être égoïste. L’appel de Dieu nous attire vers ceux qu’il nous présente comme des frères et des sœurs. Servir Dieu, c’est donner à nos choix et à nos actions une dimension universelle. C’est ce que vit le peuple hébreu en passant une alliance avec Josué (Jos 24,25). Les lois et les ordonnances qui en découlent ouvrent chacun à plus grand que lui-même. Cela implique que nous ne pensions pas seulement à ce qui nous fait plaisir, ni à ceux que nous apprécions. La grâce de Dieu ne se limite ni à notre fichier paroissial, ni à ce qui a l’aspect de la religion. Genèse 1 nous révèle que Dieu n’est pas le créateur d’une religion, mais du ciel et de la terre, autrement dit de tout ce qui fait notre vie. Que ce soit lorsque nous organisons notre vie paroissiale, lorsque nous prenons des décisions professionnelles ou encore lorsque nous pensons la société, Dieu nous appelle à avoir au cœur une perspective universelle.
Et maintenant, au travail.
James Woody